[Jeu] Vanquish : La critique

Publié le par Hamoniac

[Jeu] Vanquish : La critique

Ça va vite. Ça fait beaucoup de bruit et je pensais que c’était pas pour moi. Je pensais que les jeux d’actions n’étaient définitivement pas faits pour moi. Mais attention pas n’importe quels jeux d’actions, les jeux Platinum Games, un studio assez récent qui est spécialisé dans les jeux d’actions rapides, stylisés, accessibles mais exigeants. Ce sont souvent des jeux très techniques remplis d’humour et qui se concentrent sur le plaisir de jeu et le style avant toute chose. Le studio est tellement connu pour la qualité de ces jeux qu’ils sont contactés pour réaliser des jeux à licence comme Transformers ou Les Tortutes Ninjas. Mais aujourd’hui nous allons nous intéresser à une de leur création originale éditée par SEGA : Vanquish.

Ce jeu est un petit concentré de game design nerveux et compact. Chose étonnante et peu courante pour le studio, il s’agit d’un jeu de tir à la troisième personne. Surfant sur la sortie de jeux comme Gears Of War, le jeu propose une campagne linéaire avec un système de couverture. Cependant, le jeu se démarque par plusieurs aspects.

[Jeu] Vanquish : La critique

Histoire :

Comme je le disais auparavant le focus du studio est le gameplay. Donc, l’histoire est pas super, disons, développée. Le jeu se passe dans un univers futuriste sur terre où une armada de robots guerriers contrôlés par un Russe fou qui veut reformer l’URSS prennent le contrôle d’un satellite américain équipé d’un rayon à micro-ondes capable de détruire une ville en quelques secondes. Une équipe de Marines Américains dirigés par le Lieutenant-Colonel Robert Burns sont envoyés sur le satellite pour en reprendre le contrôle. Ils sont accompagnés par Sam Gideon et Elena Ivanova qui travaillent pour la société d’armement DARPA qui développe des armes révolutionnaires pour l’armée Américaine. Les deux collègues sont présents pour récupérer leur patron le professeur Candy qui semble avoir été capturé sur le satellite et pour tester leur nouvelle armure de combat dernière génération : l’ARS.

L’histoire a tout d’un scénario pour films d’actions un peu débile des années 90. Il est assez prévisible et manque un peu de substance mais il est très amusant et nous permet de voir les échanges très kitsch entre les différents personnages. Robert et Sam doivent avoir les voix les plus graves que j’ai jamais entendus à cause de leur consommation importantes de cigarettes et cigares ! Toutes les lignes sont gueulées dans un jargon militaire kitsch entre des blagues qui tombent un peu plat et des répliques un peu cliché. Et c’est vraiment hilarant !

L’écriture n’est donc pas un point fort malgré des personnages assez sympathiques et un univers qui semble plutôt intéressant au départ. Ils ont aussi essayé d’apporter une sorte de message un peu profond à l’histoire en se concentrant notamment sur les vies qui sont sacrifiées pendant la mission. Ça n’a pas toujours marché pour moi car le fun que j’avais à jouer ou à suivre les dialogues débiles était trop amusant pour que ce message un peu sérieux puisse fonctionner. En plus ce n’est pas nécessairement bien amené. Par contre je dois reconnaître que le petit twist à la fin du jeu était plutôt surprenant et un peu touchant. Mais il est avéré que Vanquish ne brille pas par son scénario.

Robert et Sam

Robert et Sam

Graphismes :

Est-ce qu’il brille par son style graphique alors ? Et bien un peu oui. L’univers futuriste est très bien amené avec un design des robots très reconnaissable. Les soldats sont eux par contre un peu passe partout. Par contre, l’armure blanche de Sam est vraiment la star ici. Elle dispose de pleins de petits détails au niveau de ses animations lorsqu’on l’utilise et le côté aérodynamique donne une vrai patte à l’ARS.

Les cinématiques sont très impressionnantes et très bien réalisées elle introduisent souvent une nouvelle zone et ont des plans très inspirés qui vous mettent directement dans l’action tout en la gardant visible et très stylisée.

Ce qui impressionne aussi c’est la quantité d’action qui peut être présente à l’écran sans que le jeu ne devienne illisible. Les explosions s’enchaînent, les débris virevoltent et les effets de particules sont légions. Tous ces éléments donnent au jeu un côté très dynamique et impressionnant. Rendant les combats vraiment excitants.

Mais malheureusement, à cause des nombreux éléments graphiques utilisés, le jeu souffre parfois de ralentissements qui peuvent être très contraignants lors des scènes les plus importantes. Mais dans l’ensemble le jeu tourne assez bien et a un impressionnant rendu artistique. Plus impressionnant encore même si le jeu se passe sur un seul lieu, le jeu reste très varié au niveau des décors et des ambiances.

C'est un véritable spectacle d'explosions !

C'est un véritable spectacle d'explosions !

Bande son :

Les effets sonores sont très impressionnants. Ils rajoutent un véritable impact aux actions. Et malgré le boucan occasionné par les combats, les sons prévenants des attaques de certains ennemis sont toujours audibles, ce qui évite la frustration lorsqu’on joue ! Dans l’ensemble les effets sont très bien réalisés et bien équilibrés. Malheureusement, on ne peut pas dire de même des doublages qui sont complètement inaudibles sous le torrent d’effets sonores déjà présents.

Les doublages en eux-mêmes sont assez bien amenés et juste ce qu’il faut de kitsch pour que ce soit soutenable. Et comme je le disais les voix sont souvent très graves et souvent criées. C’est très amusant à écouter.

Par contre la musique est assez passe partout et pas très mémorable. Elle est composée de morceaux électroniques assez rythmés et entrainants qui supportent bien l’action. Mais rien de spécial ou marquant malheureusement.

Elena

Elena

Gameplay :

Mais alors comment ça se joue Vanquish ?

Eh bien il s’agit d’un jeu de tir à la troisième personne très linéaire avec un système de couverture. Mais le petit truc en plus est que votre armure vous permet de réaliser plusieurs actions. Le boost d’abord vous permet de parcourir une grande distance en quelques secondes avec une position super classe. Et l’autre fonctionnalité est le ralenti. Celui-ci s’active dans plusieurs situations : lors d’un boost, juste après une esquive et lorsque vous êtes sur le point de mourir. Ce ralenti est très utile car il vous permet de viser plus facilement les ennemis rapides et de réfléchir à votre prochaine action. Le fait qu’il s’active aussi instinctivement en plein milieu d’une action rend le jeu très fluide et très facile à prendre en main. Cependant, tous ces petits gadgets ont un point faible : leur utilisation requiert de l’énergie et si vous tombez à court, l’armure entre en surchauffe et bloque vos capacités pendant plusieurs secondes en plus de vous rendre très vulnérable aux attaques ennemies. Le but est donc d’utiliser avec parcimonie votre énergie pour être le plus efficace possible en combat ce qui donne un côté très stratégique aux combats mais heureusement pas trop punitif.

Côté Arsenal vous avez une multitude d’armes assez communes comme le fusil à pompe, la mitrailleuse ou le lance-roquette, vous avez des armes plus originales comme des fusils lasers, des lances disques et des vagues de plasma. Ces différentes armes se différencient beaucoup les unes les autres, notamment par leur code couleur ce qui est très pratique, et ont surtout des effets différents sur les ennemis. Vous pouvez en porter trois sur vous à tout moment ce qui vous permet un choix tactique dans votre équipement et vous pourrez en trouver facilement de nouvelles sur le champ de bataille. En plus de cela vous avez à votre disposition des grenades explosives ou IEM qui vous permettent de contrôler les plus gros groupes d’ennemis.

Le jeu intègre un système d’amélioration des armes assez bizarre qui se base sur la quantité de munitions restant dans votre inventaire. C’est assez contraignant et mal pensé ce qui est dommage puisque ses améliorations peuvent être assez utiles pour les phases les plus difficiles du jeu.

Le boost en action.

Le boost en action.

Les ennemis sont aussi de très bons éléments du jeu. Ils suivent aussi un code couleur distincts en plus d’avoir des tailles différentes. Vous pouvez ainsi voir immédiatement comment un ennemi va réagir et qui prioriser dans un groupe. Groupes qui se composent souvent d’une trentaine d’ennemis et parfois plus. Heureusement le jeu est bien équilibré et vous donne suffisamment d’outils et d’opportunités pour vous défendre efficacement. Cela donne un côté très impressionnant mais tout à fait jouable. La variété des ennemis est très appréciable et apporte toujours de nouvelles surprises. Par contre un point faible important est la répétition de certains Bosses. Ils sont très bien designés et très fun mais les voir plusieurs fois de suite enlève l’effet de surprise et semble être un peu dû à un manque de budget. Aussi les QTE sont assez énervants mais rares.

Par contre, les situations sont variées. Lorsque vous verrez un Boss une deuxième fois vous serez dans un nouvel environnement et apportera ainsi le même problème mais avec des éléments différents. Cela ressemble presque à des tests de capacité et de connaissance des Bosses, ce qui est vraiment intéressant. Cette idée de situations variées est aussi gardée dans le design des niveaux. Le jeu est certes cours, 6 à 7 heures, il n’en reste pas moins très bien rythmé avec des situations aussi variées et surprenantes que des combats sur des trains tournant au plafond, une zone en gravité zéro et une phase d’infiltration assez calme où vous devez tirer au sniper sur des détecteurs, (cette dernière est d’ailleurs très stressante). Ces situations sont certes courtes mais elles sont suffisamment originales pour rester mémorables).

Il y a souvent de gros robots méchants !!!

Il y a souvent de gros robots méchants !!!

Mais ce qui m’a le plus marqué c’est la profondeur du système de jeu. Car vous avez différentes solutions de déplacement et d’armement, mais c’est comment vous combinez ces différents éléments qui font la richesse du jeu. Car vous pouvez aussi bien jouer de façon très sécurisée en vous cachant derrière un élément du décor et en utilisant le boost et le ralenti à de très rares occasions. Ou alors vous pouvez foncer directement dans le tas avec le boost, faire un ralenti pour éviter une attaque, tirer dans le dos d’un ennemi pour le détruire d’un seul coup, refaire un coup de boost pour aller sur un autre groupe d’ennemis, lancer une grenade, tirer dedans pour provoquer une plus grosse explosion et enfin refaire un boost final pour revenir à couvert recharger vos batteries.

Le jeu est donc accessible mais reste ouvert pour permettre à tout type de joueurs de trouver une manière de s’amuser et de s’exprimer avec les mécaniques de jeu. C’est vraiment très bien pensé car les mécaniques de bases sont designées pour permettre aux joueurs de trouver des petites astuces pour être plus efficace :

  • Booster en diagonale va plus vite,
  • la combinaison du boost et de l’esquive vous permet de sauvegarder votre énergie,
  • changer d’arme lors d’un rechargement vous permet d’annuler l’animation mais de recharger l’arme quand même,
  • et plein d’autres !

Un système vraiment génial qui permet un maximum de rejouabilité.

ça va faire mal !

ça va faire mal !

Un autre futur du jeu de tir à la troisième personne

Le problème c’est que les ventes n’ont pas suivi… La concurrence est rude dans le jeu vidéo et ce qui vous démarque le plus c’est la publicité. Et ce budget est rarement disponible pour les développeurs japonais s’implantant en occident. Ainsi, Vanquish ne fût pas aussi connu que ces concurrents de l’époque tels que Gears Of War et Uncharted. Ces deux jeux étaient aussi des jeux de tir à la troisième personne, mais ils ne proposaient pas une ouverture de jeu aussi enrichissante que Vanquish et se concentraient trop sur le système de couverture. Et c’est bien dommage car si Vanquish avait eu du succès nous aurions déjà eu une suite. Puis, la concurrence aurait commencé à réaliser des jeux inspirés de Vanquish avec un gameplay rapide et profond. Le paysage vidéoludique aurait été bien différent.

Ce n’est pas ce qui s’est passé. Nous avons des jeux qui sont certes bons mais semblent peu inspirés car ils utilisent tout le temps le même principe. Tirer, couverture, tire couverture. Ce qui est assez ennuyeux. Alors que Vanquish a essayé de se démarquer en proposant un jeu profond et vraiment fun. Et rien que pour cela, je vous le recommande chaudement. Un véritable bijou oublié.

Editeur : SEGA

Développeur : Platinum Games

Plateformes : PS3 (critique), Xbox 360

Date de sortie : 19 octobre 2010

[Jeu] Vanquish : La critique

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C
Critique très représentative de ce qu'est le jeu. Personnellement j'ai vraiment hâte que ce jeu sorte enfin sur PC ! =D
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