[Jeu] Doorkickers : La critique

Publié le par Hamoniac

[Jeu] Doorkickers : La critique

Les jeux indépendants sont quand même fantastiques. Alors que le marché est saturé de productions à gros budget normalisées et avares en contenu, des créateurs qui en ont marre de ces standards prennent leurs trois bouts de ficelles tentent de proposer des idées originales. Il est vrai que l’on tombe souvent dans le « retro » qui fait référence à de vieux jeux qui gardent un côté nostalgique. Mais parfois ils s’inspirent de leurs anciens pour n’en garder qu’une partie pour la développer et l’améliorer. Et Doorkickers fait tout à fait cela.

Car Doorkickers s’inspire de la série des Rainbow Six, des jeux d’interventions tactiques où le joueur devait planifier ses missions à l’aide d’une carte et par la suite les exécuter sur le terrain, en vue à la première personne. Les jeux étaient, jusqu’au troisième épisode en tout cas, très difficiles et nous faisaient bien comprendre la dangerosité de ces missions dans un contexte géopolitique très moderne.

Doorkickers n’a gardé de tout ceci que la phase de planification. Enfin... pas tout à fait. Vous vous retrouvez à nouveau avec une équipe d’intervention qui doit réaliser une mission dans des lieux clos. Sauf que toute l’action se passe en vue de dessus. Un concept qui est assez original mais qui fait sens dans ce cadre.

[Jeu] Doorkickers : La critique

Des contextes plus qu'un scénario :

En effet, le coeur du jeu se concentre sur des missions uniques qui n'ont aucun lien entre elles. Il existe cependant 5 campagnes, plus ou moins longues et difficiles, qui servent de fil conducteur pour certains niveaux. Leur suivi est tout à fait dispensable même si elles apportent un petit challenge, car la mort de vos équipiers lors de ces missions est irremplaçable et définitive. Doorkickers se base uniquement sur ses contextes sans rentrer dans les détails scénaristique. Et ce n'est pas grave.

Car le jeu ne manque pas d’univers et de charme. Les descriptions des armes sont assez précises et les différents lieux visités sont suffisamment détaillés pour vous aider à vous concentrer. Certains niveaux font carrément référence à des films ce qui donne un côté sympathique au jeu.

Des graphismes fonctionnels mais efficaces :

Les graphismes sont là pour servir de cadre pour les mécaniques de jeu. Il n’y a pas d’architecture trop complexe ou d’effets flamboyants qui vous en mettent plein les yeux. Le but étant que la carte soit assez lisible pour que le joueur puisse planifier ses actions.

Les décors en vue de dessus rendent très bien, ceux-ci sont assez soignés et précis pour que l’on puisse se repérer dans l’environnement et voir où l’on peut passer ou non. Aussi, la variété des cartes en termes de constitution, de taille ou d’ambiance rend le jeu très peu répétitif et donne l’impression que les situations se renouvellent sans arrêt.

Les animations des personnages sont assez basiques mais elles font leur job et ne manquent pas de petits détails comme par exemple l'animation des équipiers qui abaissent leurs armes pour laisser passer leurs collègues. Enfin, les quelques effets d’explosions sont plutôt bien réalisées avec notamment une petite déformation de l’image qui donne bien du punch aux scènes d’actions. Le seul petit point noir est qu’il est parfois difficile de différencier les classes de personnages sur les grandes cartes car ils apparaissent en tout petit et ont tous la même couleur d'uniforme.

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Un sound design dans l'ensemble efficace :

En début de mission on entend beaucoup les sons d’ambiance qui sont vraiment prenants et les claquements de portes des ennemis qui se déplacent. Mais après, c’est la fanfare ! Les explosions, les tirs et les cris des personnages sont assez immersifs. Mentions spéciale au doublage qui même s'il est un peu ridicule reste assez motivant et prenant. Par contre les sons des armes et des explosions sont un tout petit peu plats… en plus on n’entend pas trop la différence entre les armes ce qui est dommage pour un jeu qui se veut être très varié.

La musique : Pas mémorable

Doorkickers ne propose qu'une dizaine de chansons qui sont dans l'ensemble assez oubliables. Cela peut être répétitif durant des longues sessions de jeu. Mais, la musique s'inspire de films d'espionnages et de police qui donnent vraiment envie de jouer doucement, tout en discrétion. On peut entendre aussi de nombreuses influences électroniques et dubstep qui donnent un petit cachet à l'ensemble.

Un jeu grand en quantité et en qualité :

Déjà vous devrez choisir votre mission : On retrouve principalement des missions d’éliminations des ennemis simples, des désamorçages de bombes et de l’extraction d’otages ou de VIP. Chaque mission choisie se passe à chaque fois sur une nouvelle carte à je crois une exception près. On a donc l'impression que le jeu se renouvelle à chaque fois.

Comme dit plus haut, le jeu vous propose de choisir vos personnages avant de partir en mission. Vous avez 5 classes à débloquer qui vont de l’agent rapide armé seulement d’un pistolet, en passant par le porteur de bouclier résistant mais lent ou celui utilisant un fusil à pompe pour ouvrir les portes. Ma classe préférée reste tout de même le soldat d'infiltration qui, équipé d’armes silencieuses, permet des stratégies très élaborées en prenant l’avantage sur l’adversaire et notamment en ayant la possibilité de recevoir l’ordre de tirer qu’à certains moments. Jouissif ! Le seul problème, c’est que toutes ces classes sont variées, mais sont aussi complètement surpassées par le soldat de base qui est tellement rapide et efficace qu’il peut remplir le rôle de n’importe quel autre personnage. C’est un peu dommage, car utiliser les autres classes permet de réfléchir différemment même si c’est assez difficile.

Durant cette phase de préparation vous pourrez aussi choisir vos armes et votre équipement, en fonction de l'approche que vous voudrez choisir. Grenades, charges explosives et caméra serpent sont les quelques outils que vous pourrez choisir.

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Une fois sur le terrain vous pourrez pauser à tout moment le jeu pour planifier les déplacements de votre équipe et l’utilisation des gadgets. Le système est très intuitif ; avec votre souris vous dessinez une ligne que suivra votre personnage et avec le clic droit vous pouvez orienter la vue du personnage sélectionné. Les soldats tirent automatiquement une fois qu'ils ont repéré un ennemi, ainsi leur positionnement sur la carte et leur orientation sont capitales pour survivre. Et vous devrez rester bien sur vos gardes car la mort arrive très vite autant pour votre équipe que pour les ennemis.

Certaines situations peuvent ainsi être jouissives comme d'autres profondément terrifiantes. Ce qui renforce l’atmosphère du jeu. Comme vous êtes souvent en attaque, vous devez préparer vos entrées avec efficacité et finesse. Pour cela, les attaques coordonnées dans les salles fermées sont capitales. Pour ces dernières, le jeu propose un grand nombre de possibilités d'actions pour ouvrir les portes. Vous pourrez notamment utiliser la caméra serpent pour observer ce qu’il se passe de l’autre côté et par la suite utiliser une des nombreuses manières de rentrer qui s’offre à vous (charge explosive, jet de grenade, marteau, fusil à pompe) Bref, vous êtes complètement libres de choisir la tactique qui vous plaît et d’en essayer encore et encore ou alors d’improviser totalement si votre premier plan tombe à l’eau ou si vous avez envie de vous lancer dans le feu de l’action.

Et cette rejouabilité est encouragée, car en améliorant certains résultats lors de la réussite d'une mission, Vous vous verrez octroyé des étoiles, un peu comme sur les jeux mobiles, qui servent à débloquer de l'équipement, des armes et des classes. Et c’est là que le jeu perd de sa superbe : vous pouvez parfois vous retrouver à essayer de faire le meilleur score sur une carte juste pour débloquer une arme dont vous absolument besoin. On peut penser que cela donne une impression de progression, mais la plupart du temps cela est ressenti comme restrictif. Personnellement, j'aurais préféré avoir tous les outils à ma disposition et ne pas devoir passer des heures a jouer pour débloquer la classe infiltration !

Mais bon, je crache un peu sur Doorkickers mais c’est loin d’être un mauvais cru. Le jeu est très addictif et très bien réalisé avec beaucoup de subtilités que vous aurez à apprendre. Les missions sont très courtes et vous permettent ainsi de jouer à petite dose tout en étant mis à l’épreuve. Avec énormément de niveaux, un générateur et un éditeur de niveau, vous pouvez être sûr que vous ne serez pas prêts de vous ennuyer. Aller droit devant en croyant que vous pourrez survivre n’est pas la solution dans ce genre de jeu. Il vous faut réfléchir et être efficace pour pouvoir réussir.

Date de sortie : 2014

Editeur : KillHouse Games

Liens pour le jeu :

- http://store.steampowered.com/app/248610/

- https://www.gog.com/game/door_kickers

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Voici la bande annonce du jeu pour vous donner une bonne idée du potentiel du titre.

Toutes les idées, images et vidéos présentées ci-dessus sont uniquement à but informatif et divulguées de façon amateur. Elles ne sont pas utilisées dans un but commercial ou à vocation commerciale.

Publié dans Critiques Jeux

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P
Comme je suis plutôt fan de la saga Rainbow Six, Doorkickers a aiguisé ma curiosité. J’ai très envie de le découvrir. J’espère qu’il possède un gameplay intéressant. Bonne journée.
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